[Podcast] Le premier voyage à vélo d’Alexandre : préparatifs, attentes, Eurovelo et surprises

arrivée à saint-pétersbourg

Saint-Pétersbourg, point final de notre voyage « Objectif Russie » (source : En Echappée)

J’ai récemment interviewé Alexandre, l’ami avec qui j’ai fait le voyage « Objectif Russie » en septembre. Vous allez écouter dans ce podcast la première partie de l’interview, où Alexandre nous parle du projet de voyage, puis de ce qu’il a ressenti sur la route lors de celui-ci, qui était son premier voyage à vélo. Il dresse ensuite un bilan du voyage. Dans un second podcast que nous publierons la semaine prochaine, nous parlerons de son vélo B’Twin Original 300, le VTC le moins cher de Décathlon, qu’il a testé pendant notre mois de voyage. Allez, c’est parti pour cette première partie de l’interview !


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Maxime : Bonjour à tous, bienvenue sur En Echappée pour une nouvelle interview ! Ce soir j’accueille Alexandre avec qui j’ai voyagé à vélo pendant un mois en septembre. Salut Alexandre !

Alexandre : Salut Maxime !

Le projet du voyage « Objectif Russie »

M : Pour commencer, peux-tu rapidement te présenter pour nos lecteurs et auditeurs ?

A : J’ai 24 ans, je suis un ami de Maxime, on a fait nos études ensemble et j’ai fait le voyage jusqu’à Saint-Pétersbourg avec lui.

M : Très bien, ceux qui suivent le blog ont déjà entendu parler de notre voyage, mais pour les autres, est-ce que tu peux présenter le projet ?

A : Le projet était de rejoindre la Russie à vélo. Pour des raisons de temps, on est parti de Berlin. On avait calculé un itinéraire qui nous faisait faire 100 kilomètres par jour pendant 30 jours avec des journées de pause dans les grandes villes, dans les capitales en l’occurrence, que l’on a traversées.

M : D’accord !

C’était ton premier voyage à vélo, qu’est-ce qui t’a motivé à voyager à vélo ?

A : Je fais souvent du vélo avec mes oncles, et j’avais depuis longtemps l’idée de faire un gros voyage à vélo, un peu en mode baroudeur. Ça me trottait dans la tête. Et là j’avais du temps libre avec la fin de mes études et c’était l’occasion. Et je sais que toi t’es un petit fana des sorties à vélo de ce genre-là, donc c’était l’occasion rêvée.

M : Oui, donc quand je t’ai proposé, tu n’as pas hésité…

A : Exactement.

M : Comme tu disais, on a fait 100 kilomètres par jour, ce qui est pas mal, est-ce que tu as suivi une préparation physique particulière ?

Parce que je sais que quand je racontais le projet à ma famille, ils me disaient tout le temps « Olala ton copain il n’a jamais fait de voyage à vélo… il va craquer ! »

A : Je faisais déjà, comme j’ai dit tout à l’heure, souvent des sorties à vélo avec mes oncles, mais bon ça n’a rien à voir, c’est du vélo de course. J’arrivais donc à mesurer ce que ça faisait de faire 100 kilomètres par jour. De janvier à septembre, je faisais du sport une fois par jour. Et quand je suis rentré en France mi-août, je faisais des sorties à vélo assez régulièrement, avec mon nouveau vélo un peu chargé, plus pour tester le vélo que pour me préparer physiquement. Mais je n’ai pas fait de préparation spécifique pour tenir la cadence.

M : OK. Pour ma part, je fais des voyages à vélo avec Lucie de temps en temps, et puis au niveau de la préparation, si on peut appeler ça comme ça, j’allais au travail à  vélo et je faisais une vingtaine de kilomètres par jour, environ trois jours par semaine. Donc une condition physique correcte mais pas non plus une préparation physique très intense.

M : Comme c’était ton premier voyage, comment tu as déterminé quel matériel emporter avec toi ?

A : Déjà c’était par bon sens je dirais. Tout ce qui était tenue de vélo, cycliste, comme je faisais déjà du vélo, je savais quoi prendre. Après, je suis allé à Décathlon plusieurs fois, je suis allé me faire conseiller. Je regardais les météos sur Internet, les températures moyennes pour savoir quel duvet prendre. Après quoi d’autre… Oui, les chaussettes, c’était dans le rayon Décathlon… Je me laissais conseiller par le vendeur.

M : Oui, et pour ce qui était tente et matériel de cuisine, c’était moi qui emmenais.

Pour continuer sur le projet, avant de partir, quelle était ta plus grande interrogation concernant le voyage ?

A : Le bivouac, je n’étais pas serein. J’ai jamais fait de camping sauvage comme ça, enfin de bivouac plutôt [ndlt : le terme « camping sauvage » est parfois utilisé pour parler d’un campement sauvage sur une durée prolongée. Un bivouac est généralement une nuit dans la nature]. Et du coup, je savais pas trop si on allait se faire embêter par les gens ou si il y avait des bêtes aussi, je regardais partout les cartes européennes pour repérer où il y avait des loups, des ours et tout…

M : Haha !

A : Parce que je n’étais pas serein. Et sinon… oui je pense que c’était ma plus grande question. Après je savais que je serai usé physiquement, mais mon plus grand doute, c’était surtout sur l’hébergement.

Sur place, la réalité du voyage

M : Très bien. Donc ensuite, on est partis !

Quels ont été tes surprises pendant notre voyage ?

A : L’EuroVelo. Au début on avait trouvé ce parcours-là en partie à cause des routes EuroVelo que l’on trouvait en Europe et le but c’était d’essayer de récupérer les… EuroVelo… Tu mettras un chiffre.

M : Il y avait la 2 entre Berlin et Varsovie, et ensuite si je me souviens bien, il y avait la 11 et la 13 qui nous faisait ensuite passer à travers les différentes capitales baltes.

A : Il n’y avait pas la 10 aussi ?

M : Et la 10 aussi, il y en a plusieurs dans le coin.

A : Et donc au début, on a choisi cet itinéraire-là, mais on s’est rendu compte qu’en Pologne, il n’y avait pas d’EuroVelo [ndlr : nous ne l’avons pas trouvée]. Et on en a récupéré une par hasard en… Lituanie… Non Lettonie, peut-être ?

M : En…

A : En Lettonie parce qu’on était sur la côte je crois.

M : En Lettonie oui.

A : On longeait la côte. Et la qualité… En fait je vois à peu près des voies vertes qu’il y a près de chez moi, et je m’attendais à avoir une qualité de sol à peu près similaire. Pas forcément avoir du macadam, mais au moins de la bonne qualité. Et au final, on s’est rendu compte que c’était pratiquement du sable. Et même avec des vélos tout chemin, c’était relativement impraticable. Oui, je pense qu’il aurait fallu un VTT pour pouvoir rouler là-dessus parce que c’était vraiment impraticable la route qu’on avait. Donc c’est un peu une déception parce que je m’attendais à avoir des bonnes routes pour l’EuroVelo et finalement c’était un peu une déception, l’EuroVelo.

M : Après, en Estonie, c’était pas mal. C’était vraiment bien.

A : Après oui, celle qui longeait la côte c’était vraiment parfait. C’était ce à quoi je m’attendais en fait, de passer dans des endroits où il n’y a pas trop de véhicules, où il y a quelques bâtiments à voir, c’était vraiment sympa. Et en sortant de l’Allemagne, c’était une EuroVelo ou pas ? C’était sur une voie verte je pense.

M : C’était sur une voie verte, oui. Je ne sais pas, on n’avait pas réussi à trouver l’EuroVelo (qui était pourtant planifiée sur cette portion). À Berlin, on est allé à l’office de tourisme et personne ne connaissait l’EuroVelo.

A : Ah oui c’est vrai. On était sur une voie verte en tout cas, c’était ce que je m’attendais à voir.

M : Oui oui. Après disons que moi je savais que les routes EuroVelo c’était pas toujours du macadam, donc ça ne m’a pas complètement surpris [ndlr : et les routes ne sont pas toujours balisées, notamment car elle ne sont pas toutes réalisées, voir notre article sur les routes EuroVelo avec les différents statuts des portions]. Mais pour le coup, l’EuroVelo 13 en Lettonie [ndlr : qui était balisée] était vraiment de qualité impraticable, c’était horrible, impossible à faire sans VTT.

Donc on a voyagé tous les deux. Pour toi, quels sont les avantages de voyager à deux par rapport à voyager seul ?

A : Pour les avantages, je dirais qu’en cas de pépin, que ça soit physique ou mécanique, ou même administratif…. Par exemple quand tu as eu ton accident en Russie, je me mettais un peu à ta place et je me disais que tout seul… Même moi qui était sur le côté, je n’étais pas serein quand il y avait la police qui devait arriver : je me disais que tout seul, en Russie, ils appellent la police… On va finir au goulag !

M : Haha !

A : Donc au moins à deux, je me suis dit que c’était un peu rassurant…

M : … Oui, pour moi aussi.

A : Donc voilà pour tous ces types de pépins, c’est bien d’être deux. Et puis aussi, la route est moins longue, on peut parler. Même le soir, je pense qu’en un mois, on se serait ennuyés. Bon après, j’aurais préféré un meilleur adversaire au corridor mais bon… [ndlr : jeu de société pour deux joueurs]

M : Haha !

A : …On se contente de ce qu’on a !

M : Et maintenant, c’était quoi les inconvénients de voyager à deux ?

A : L’inconvénient, c’est qu’il faut être d’accord sur les routes à pratiquer quoi. Après, oui on a négocié un peu, mais au final, on a quand même fait les routes qu’on voulait. Après à la fin, on était un peu usés, et je pense que… qu’on est peut-être un peu plus irritables.

M : Après, au niveau du timing aussi. Je sais que moi je m’arrêtais beaucoup, je t’avais prévenu avant le voyage. Je m’arrête beaucoup pour prendre des photos et puis globalement je suis assez lent…

A : Bon après ça ne me dérange pas, mais c’est vrai qu’à la fin…

M : Enfin je précise lent, en dehors du pédalage ! Parce que sinon…

A : En-dehors des côtes bien sûr ! 😉

M : … parce que sinon, Alexandre était loin derrière ! 😉

Le bilan du voyage « Objectif Russie »

M : Donc maintenant que le voyage est terminé et qu’on peut faire un bilan, si le voyage était à refaire, est-ce que tu ferais des choses différemment ?

A : Et bien… comme tu le dis dans ton article sur l’aéroport. Ça, c’était vraiment le pire moment à vélo, c’était vraiment horrible. Ça, vraiment il fallait le préparer et on ne l’a pas fait. Sinon pour le reste, je pense que j’étais assez bien préparé. Je ne vois pas ce que j’aurais pu faire de plus, je n’ai pas d’idée, non.

M : Très bien. Et est-ce que tu penses refaire un voyage à vélo après cette première expérience, et si oui, quelles seraient les destinations qui te tentent le plus ?

A : Dans l’immédiat, il va falloir que je trouve du travail ! Donc je pense que je vais avoir du mal à me trouver un gros créneau. Parce que ce que j’aime bien, c’est de prendre sur un gros laps de temps, plutôt que de ne faire ça que sur un week-end. Et du coup, je n’aurais pas cette possibilité avant longtemps, je pense, un gros intervalle de temps pour faire le voyage que l’on a fait sur un mois. Mais des voyages ouais, c’est sûr que ça me plairait bien plus tard de refaire ça. Et après, l’Asie je pense que tout ce qui est Vietnam, Birmanie, Laos, tout ça, ça me plairait bien de faire tout ça à vélo. Bon après, je pense qu’il y aura plus de relief que ce qu’on a fait…


Voilà qui clôture la première partie de l’interview ! Dans la deuxième et dernière partie de l’interview, qui sera publiée la semaine prochaine, Alexandre nous parle de son vélo B’Twin Original 300, le VTC le moins cher de Décathlon. Il a testé ce vélo lors de notre mois de voyage, qu’en a-t-il pensé ? Réponse dans le prochain podcast. À bientôt !

Et vous ? Avez-vous des questions sur notre voyage ? Posez-les nous dans les commentaires, nous serons très heureux d’y répondre !


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Maxime et Lucie En Echappée
On est tous les deux des passionnés de voyage à vélo et très curieux à ce sujet. Suivez sur ce blog nos voyages à vélo, et découvrez nos rencontres, inspirations et conseils pour préparer les vôtres ! Le blog évoluera au fil de nos découvertes cyclistes et de nos rencontres. Notre projet est de vous livrer nos expériences, mais aussi de donner de la voix aux autres voyageurs pour compléter nos avis. Alors, débutants ou confirmés, suivez-nous et partez avec nous en échappée !

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