Explorer le monde en couple pendant les congés, le témoignage de Florence

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Florence, Jean-Paul et les vélos ! (source : Florence, Cycloglobe)

Bonjour et bienvenue sur En Echappée ! Il y a quelques mois déjà, nous avions eu le plaisir de discuter avec Florence et de recueillir son témoignage de voyageuse à vélo !

Florence voyage depuis une vingtaine d’années avec son compagnon Jean-Paul et ils ne sont pas près de s’arrêter. Madagascar, Afrique, Amérique du Sud, Asie, France… ils découvrent le monde à la force des jambes.

Leur principal moteur ? ( 😉 ) Les rencontres !

Ce dont nous parlons dans ce témoignage :

Présentation de Florence et de ses voyages

Maxime : Bonsoir Florence, merci d’avoir répondu à notre appel à témoignage. Pour commencer, peux-tu te présenter s’il-te-plaît ?

Florence : Je suis Florence, de Lunel. On voyage à vélo avec mon compagnon Jean-Paul. Nous faisons depuis plusieurs années des petits voyages à vélo à travers le monde, on a fait Madagascar, l’Afrique il y a vingt ans mais qui n’est malheureusement maintenant plus possible [ndlr : Florence fait référence aux difficultés à traverser certains pays par voie terrestre à cause de tensions géopolitiques], l’Argentine, le Chili, la Laos, le Cambodge, la Thaïlande et actuellement, nous sommes en Lozère dans le sud de la France.

M : Wow ! Beaucoup de voyages. C’était quand le premier voyage ?

F : Le premier voyage il y a vingt ans c’était Madagascar, nous avons fait toute la côte est, la « côte de la vanille » comme on l’appelle sur Madagascar. On est partis deux mois à vélo.

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Madagascar dans les années 90 (source : Florence, Cycloglobe)

M : D’accord ! Et parmi tous ces voyages, c’est lequel qui vous a le plus marqué ?

F : Ils ont tous leur charme, que cela soit au niveau des rencontres avec les peuples, des paysages, la culture, les religions… Personnellement, on ne se dit pas que ce voyage était mieux que celui-là… Ils ont tous leur charme. C’est comme ça, on les prend, on les aime ou on ne les aime pas. Au final, on se dit qu’ils sont tous super !

M : Et qu’est-ce qui vous a donné envie il y a vingt ans de prendre vos vélos et d’aller sur les routes ?

F : Et bien c’est une façon de voyager qui est plus rapide que la marche à pied, plus lente que la voiture, en ayant les odeurs, les bruits… Et le fait de pouvoir se déplacer un peu plus vite qu’à pied, c’est bien parce que quand on arrive dans un endroit, si ça ne nous plaît pas, on prend les vélos et on va plus loin. Alors qu’à pied, il faut un peu plus de temps, c’est moins évident et moins rapide. Et le vélo c’est assez physique. Beaucoup de personnes ont l’impression que le vélo c’est facile parce que l’on est assis sur une selle, mais non surtout pas, ce n’est vraiment pas ça. D’ailleurs on en fait l’expérience là, depuis deux jours dans le Gard, l’Aveyron et la Lozère. J’ai un problème mécanique, je ne peux plus passer mes vitesses. Croyez-moi, quand on est chargé à 25-30 kilos et que l’on a des côtes de vingt kilomètres à 5-6%, quand il faut pédaler, ça fait mal aux jambes ! Donc l’avantage du vélo, c’est que l’on va plus vite qu’à pied et moins vite qu’en voiture.

M : Oui c’est vrai, c’est une sorte d’optimal pour profiter du voyage.

F : En plus, c’est une bonne approche avec les gens. Parce que souvent, les gens compatissent, ils se disent « Oh vous êtes à vélo, vous devez être fatigués ». On a plus de contact que quand on est en voiture.

M : Tu as toujours voyagé avec ton compagnon ? Jamais toute seule ou avec d’autres amis ?

F : Non, j’ai toujours voyagé avec mon compagnon Jean-Paul, on ne voyage que tous les deux. Ce n’est pas évident sinon. Parfois on rencontre des gens, on fait un petit bout avec. Mais après, ce n’est pas évident parce que l’on n’a pas forcément le même rythme, la même approche, les mêmes envies d’aller à tel ou tel endroit. Par contre, quand on rencontre d’autres cyclos, on partage deux-trois jours ensemble, on discute. De ce côté-là, il n’y a pas de souci. On échange pas mal de petites astuces entre cyclos : « Tiens, il faut faire comme ça, ou passe plutôt par là… ». Voilà, donc c’est en fonction des journées, si vous rencontrez des gens et que ça ne vous plaît pas, vous continuez, si ça vous plaît, vous restez. C’est au feeling.

M : C’est sympa. Vous rencontrez souvent d’autres voyageurs sur la route ?

F : Ça nous est arrivé en Argentine, au Cambodge aussi, on a rencontré d’autres cyclos avec qui on a partagé un petit bout. Là il y a deux jours en France, on a rencontré un petit couple de jeunes qui partaient pour quelques jours. Par contre eux, ils partaient dans le sens opposé, donc on a juste partagé une soirée. Mais c’est super sympa. Parce qu’eux débutaient, donc ils nous posaient plein de questions sur le pourquoi du comment, sur le matériel… C’est sûr que ce n’est pas évident quand on débute, on ne veut pas investir dans du matériel haut de gamme, que cela soit au niveau des vélos, des tentes ou des gamelles que l’on prend avec nous. Parce que l’on essaie cette discipline, ce n’est quand même pas facile, et que c’est un budget aussi, parce qu’il faut pouvoir investir dans du matériel. Donc dans un premier temps… C’est comme nous, on a débuté avec des vélos bas de gamme, des VTT classiques, que l’on a fait modifier pour mettre des porte-bagages avec des sacoches. On a acheté des sacoches bas de gamme. Et puis au fil du temps, on a investi dans du plus costaud, du plus résistant.

Comme nous à nos débuts (et toujours un peu maintenant), pour ceux qui veulent se lancer mais qui n’ont pas de budget, découvrez notre guide (gratuit) « Mon voyage à vélo pas cher » !

Le matériel de cyclo-camping

M : Vous avez quoi d’ailleurs comme matériel ?

F : On a des vélos Farhadmanufacturing, des XT-400, équipés de moyeux Rohloff. Ça, c’est un super matériel dans la mesure où le moyen Rohloff est moins fragile que les vitesses indexées que l’on a tous sur les vélos classiques. Parce que dans les transports, on s’aperçoit vite que si le dérailleur est touché, on est mal barré. Alors qu’avec le moyen Rohloff, tout est à l’intérieur. En sacoches, on a des Ortlieb. Et pour ce qui est gamelles, on a des bols Sea to Summit que l’on aplatit. On a ce système-là. On a acheté dernièrement la popote Sea to Summit, c’est la popote « X-Pot » : tu as le fond de la popote qui est en aluminium, que tu peux mettre sur ton réchaud – on a un réchaud à essence MSR -, tu mets ça dessus et après tu peux faire chauffer tous tes aliments et elle peut se replier. C’est vraiment un super produit. On l’a inauguré il y a quelques jours, c’est un produit qui coûte entre 50 et 55 euros, mais l’avantage c’est que l’on n’a plus besoin d’avoir une casserole ou une poêle. Une fois que c’est fini, vous la lavez, vous la pliez, ça ne prend pas de place.

M : Et niveau tente, vous avez quoi ?

F : On a opté pour une tente spacieuse, qui est un peu lourde : 4,2 kilos. On a les VE25 de chez The North Face, c’est une tente haute montagne, d’expédition. L’avantage qu’il y a, c’est que l’on a beaucoup de place dedans, on peut rentrer les sacoches. S’il y a une journée de pluie et que l’on ne peut pas rouler, on peut rester à l’intérieur, assis… C’est une tente trois places, qui est très volumineuse. Le problème, c’est qu’elle fait 4,2 kilos et qu’à vélo, le poids, on calcule forcément. Mais on a opté pour ça pour pouvoir bien dormir et avoir du confort. Elle est hyper étanche parce que l’on a déjà pris la pluie et que l’on n’a eu aucun souci d’étanchéité.

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Vérification de la tente (source : Florence, Cycloglobe)

M : Donc la tente vous satisfait pleinement ?

F : Oui, on en est hyper contents. Il n’y a pas de condensation à l’intérieur. Parce que l’on s’est aperçu qu’il y a pas mal de tentes où quand il pleut ou que tout est fermé, font de la condensation à l’intérieur. Ce n’est pas le cas avec celle-là. Et surtout elle est hyper étanche.

M : C’est une tente expédition, donc c’est une quatre saison. C’est-à-dire que même s’il neige, ça sera bon, c’est ça ?

F : Voilà, c’est ça. Elle est faite pour les camps de base de l’Everest. On est carrément parti sur une tente haute montagne alors que l’on est à vélo. Mais comme je te disais, c’est surtout pour avoir du confort, de la place et être tranquille en cas de pluie.

Le rythme de croisière

M : Et au quotidien, c’était quoi votre rythme de croisière ?

F : Nous on part tôt le matin, on se lève aux alentours de six heures. On met entre une heure et demi et deux heures pour prendre le petit déjeuner, se préparer, plier le camp et partir. Donc on part entre sept heures et demi et huit heures. Après les kilomètres, c’est en fonction du dénivelé, de la météo, des rencontres… Là j’ai eu un problème mécanique, donc le maximum ça a été quarante kilomètres dans la journée. À savoir que l’on avait du dénivelé : des cotes de vingt kilomètres à 5/6%. En fonction des rencontres, parce que vous vous arrêtez à midi, pour un pique-nique, vous rencontrez aux abords d’un village quelqu’un à qui vous parlez et puis il vous invite chez lui à boire un café, puis vous ne partez plus. Donc je ne peux pas dire « Aujourd’hui on va faire cent bornes », parce que l’on ne peut pas. C’est sûr que si c’est plat, comme en bord de Méditerranée et avec le vent dans le dos, vous faîtes cent kilomètres. Nous par contre, on a déjà fait des étapes de quatre-vingt-dix kilomètres, parce que l’on a traversé très peu de village et c’était très roulant, très plat. Quand on fait du cyclotourisme, du cyclo-voyage comme ça, je ne vois pas trop l’intérêt de « pousser des kilomètres ». C’est un mode de voyage qui est fait pour rencontrer, si on se tape des cent bornes par jour sans voir personne, je ne vois pas trop l’intérêt de voyager à vélo. Dans ces cas-là, on prend un vélo de course, on se fait cent bornes par jour et on revient à la maison le soir. Moi je pars du principe où, quand on fait ce genre de voyage à vélo, c’est justement pour rencontrer. Alors, on peut très bien faire cent bornes, parce qu’il n’y a pas de village, que ça ne nous intéresse pas, ou que ça ne nous plaît pas. Mais on fait en moyenne très très peu de kilomètres, entre cinquante et soixante bornes, quand ça roule bien.

Pour autre point de vue sur le voyage à vélo à 100 kilomètres par jour, retrouvez notre article « Bilan du voyage « Objectif Russie » : pédaler 100 km par jour ».

Leurs itinéraires et destinations de voyage

M : Donc pour vous, l’essence du voyage à vélo, c’est vraiment les rencontres avec les gens.

F : Tout à fait. On arrive sur le bord d’une ferme, on demande de l’eau. Si la personne qui nous donne de l’eau est super sympathique, on reste là, on passe la soirée et on repart le lendemain matin. Et si ça ne nous plaît pas, on continue notre route. Voilà, c’est au fil des rencontres. Et souvent les rencontres comme ça débouchent sur d’autres rencontres. Parce que l’on dit « On va à tel endroit » et la personne qui nous reçoit nous dit « Passez plutôt par-là, c’est plus joli ». Donc on change le parcours, on n’a pas d’itinéraire, il se fait quasiment au jour le jour.

M : Comment choisissez-vous la destination puis les villes dans lesquelles vous allez passer ?

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Hors des sentiers battus, ici en Afrique (source : Florence, Cycloglobe)

F : Les villes, on évite. Sauf quand on prend l’avion à l’étranger, on n’a pas le choix. Mais après, on essaie de prendre les routes « hors sentiers battus ». Là, ça fait deux jours que l’on prend des petites routes, on passe à travers les montagnes, même si ça monte et ça descend, mais hier on a croisé trois voitures de toute la journée. On évite les grands axes, on ne prend que des petites départementales ou des petits chemins communaux. On sait que de tel village à tel village, il y a une petite route qui coupe, qui passe par là au lieu de prendre la grande route. Donc on prend la petite route. Même à l’étranger, maintenant avec tous les moyens qu’il y a, on peut très bien trouver des petites routes qui nous emmènent dans des villages où on peut se ravitailler, prendre à manger et surtout à boire, parce qu’à vélo, on boit pas mal. Donc on essaie vraiment de prendre les petites routes, de voir s’il y a des petits villages super sympas à voir, à visiter… À faire des rencontres quoi.

M : Donc c’est au jour le jour que vous décidez où vous allez ?

F : Oui, c’est quasiment au jour le jour.

M : Il n’y a pas de ligne directrice ?

F : On sait que l’on part d’un point A et que l’on va à un point B. Mais le point B, on ne sait pas si on le rejoint en passant par là ou par ici. Et après, ce sont les rencontres qui font que les chemins se croisent, que l’on passe par le point Z au lieu du point Y. Le voyage à vélo pour nous, c’est des rencontres et c’est au jour le jour, c’est la découverte, c’est l’aventure.

M : Et comment vous repérez-vous ? Cartes papiers ou téléphone ?

F : Les cartes papiers, mais souvent elles ne sont pas très précises. Maintenant on utilise Maps.ME, c’est une super application. Depuis quelques années, on ne voyage qu’avec ça et on n’a jamais eu de souci.

M : Oui, c’est vraiment pas mal, cela permet d’avoir les cartes hors connexion que l’on télécharge à l’avance.

F : Voilà, on a les cartes hors connexion. En plus, on a un panneau solaire, donc on peut recharger le téléphone dessus. Donc quand on arrive à un endroit où l’on ne sait pas trop où on est, on allume et on voit où on est. Ou sinon on demande, mais tout dépend des pays. Au Cambodge, ils ne parlaient ni l’Anglais ni le Français, donc c’était un peu compliqué parce qu’il ne savait pas du tout ce qu’on leur demandait. C’est normal, parce que l’on ne parlait pas cambodgien non plus. Et ils ne savaient pas du tout où on allait et à certains endroits, ils ne savaient pas non plus bien lire les cartes papier, donc c’était un peu galère. Maintenant, on allume le téléphone. C’est bien parce que ça nous permet d’éviter de nous perdre ou d’avoir des problèmes. Mais ce n’est plus vraiment l’aventure. Parce qu’on sait que l’on ne va pas se perdre. Dès qu’on a un souci, on allume le téléphone, on sait où on est et on sait où on va.

Quelques galères sur les routes du monde…

M : Tu parlais de te perdre. Est-ce que tu as des anecdotes de grosse galère en voyage ?

F : Oui, on a tous des galères en voyage. À Madagascar, on a chopé la pluie et les pistes sont en latérite. Et quand vous avez des montées, ça glisse, vous n’arrivez même pas à pédaler, vous n’arrivez pas à pousser les vélos parce que vous glissez. On était dans des endroits où l’on n’avait pas le choix et au lieu de monter, on descendait. C’est le genre de galère que l’on peut avoir quand il pleut et que l’on est à vélo. Sinon, c’est surtout le vent de face. On en a eu beaucoup en Argentine. Quand on a passé la Cordillère des Andes, on a eu tout le temps le vent de face. C’est des grosses galères. On n’a jamais fait de mauvaise rencontre, je touche du bois. Après, des petites crevaisons, des problèmes mécaniques, comme actuellement j’ai. À Madagascar, j’ai attrapé le paludisme, j’ai fait trois jour d’hôpital. On n’a pas fait de chute. Pas de grosse galère.

…Mais surtout des rencontres

M : Tu me disais que tu n’avais jamais fait de mauvaise rencontre. Est-ce que tu peux nous raconter une de vos plus belles rencontres en voyage ?

F : Notre plus belle rencontre, ça a été en Indonésie. On a fait une partie en sac à dos et une partie en vélo. On a rencontré un peuple qui s’appelle les hommes-fleurs, qui se trouve au sud-est de Sumatra. Là on a laissé les vélos à Padang, on a pris les sacs pour aller sur l’île Mias. De là, on est parti sur les îles de Sibérut et on a fait de superbes rencontres. On leur avait amené des photos de notre façon de voyager et ils n’avaient jamais vu des gens voyager avec des vélos et des sacoches. Quand on leur a expliqué que c’était notre maison, ils ne comprenaient pas, c’était hyper rigolo. C’était vraiment des superbes rencontres.

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Belle rencontre en Indonésie (source : Florence, Cycloglobe)

Au Cambodge, on a dormi dans des temples bouddhistes. On était sur le bord de la route, on demandait où on pouvait dormir et on nous envoyait systématiquement dans des temples bouddhistes. C’était formidable, de superbes rencontres. Vous avez tous les jeunes moines qui sont autour de vous, qui vous regardent, puis ils vous invitent avec eux pour prendre le repas ou aller à la prière du soir. Ce sont des rencontres fantastiques.

M : Vous avez fait de très belles rencontres en Asie.

F : De belles rencontres, avec des religions différentes, des cultures différentes, c’est bien.

M : Quel est votre prochain voyage ?

F : Cette année, on va certainement aller en Bolivie. On aimerait faire la Cordillère des Andes, le fameux Salar d’Uyuni que tout le monde fait à vélo, c’est un peu du vu et revu. Et de là, on aimerait passer dans la forêt tropicale. On hésite entre faire une partie du Brésil ou remonter sur l’Equateur et la Colombie.

M : Tout à l’heure, tu disais que vous avez fait une partie à pied et une partie à vélo. Dans la partie à pied, où étaient vos vélos ?

F : On avait laissé les vélos dans un petit hôtel, sur Padang.

M : Ils étaient d’accord pour que vous laissiez les vélos comme ça.

F : Oui, il n’y a pas de souci, on a même laissé la moitié de nos affaires, tout. Au risque de revenir et de ne plus rien trouver, mais non ils ne sont pas comme ça. En plus, on était restés plusieurs jours dans le même hôtel, on avait plus ou moins sympathisé avec le patron, les voisins, donc ils nous connaissaient. Après, ce sont des risques à prendre. Sinon, on reste à la maison, sur le canapé. Après, c’est au feeling. Mais il n’y a pas eu de souci particulier.

Le budget voyage

M : C’est quoi pour vous le budget moyen d’un voyage ? Ça doit dépendre du pays, mais en général ?

F : Ça dépend du pays, voilà. L’Argentine et le Chili, ce sont des pays qui se développent et qui sont assez riches. Donc ce n’est pas donné dans certains endroits, la nourriture comme les hôtels. Parce qu’une fois par semaine, on se faisait un hôtel quand même. Pour pouvoir bien dormir, laver, se reposer, prendre une bonne douche. Dans ces pays, il faut un gros budget moyen. Pour ce qui est Asie, ça ne coûte quasiment rien. On n’avait pris ni tente ni gamelle, on mangeait local. Pour 1€/2€ par jour, vous mangez matin, midi et soir. Et on dormait pour 5€ par nuit. Pour deux, donc on se débrouille très bien. En fait en Asie, le plus gros budget en voyage à vélo c’est l’eau. C’est l’achat de bouteilles d’eau. Même eux en achète. Ou alors ils font bouillir et ils vous remplissent vos gourdes, mais c’est un peu gênant parce qu’eux n’ont que ça et on ne peut pas non plus… Donc on achetait des bouteilles d’eau en plastique et les bouteilles en plastique vide, on leur rendait ou on leur donnait. Parce qu’après, ils les réutilisent, donc au lieu de les jeter, on leur donnait les bouteilles en plastique.

Pour suivre Florence et Jean-Paul

M : Pour finir l’interview, je voulais savoir si vous aviez par exemple un blog ou une page Facebook pour faire suivre vos voyages. Ou si au contraire, vous préférez ne pas les faire en public mais garder ça pour vous et vos amis.

F : Nous on a un blog qui s’appelle cycloglobe (cycloglobe.wordpress.com). Je n’ai pas encore fait de page Facebook, j’ai mon propre compte mais je n’ai pas encore fait de page pour le blog. Quand j’aurais fait ma page Facebook, je la mettrais dans le blog.

M : Et qu’est-ce que ça vous apporte de bloguer sur vos voyages ? Est-ce que vous avez l’impression de plus vivre le voyage ou est-ce que c’est plus pour partager à vos connaissances ?

F : C’est plus pour partager. Quand on est à vélo… D’ailleurs le dernier article sur le Cambodge, je n’ai pas fini de mettre les articles car on a eu un problème d’ordinateur pendant le voyage. Et depuis que l’on est rentré, on reprend l’activité, le travail, je n’ai pas eu le temps de finir. Et puis c’est quand même long à faire, il faut savoir que ça prend beaucoup de temps pour télécharger les photos, choisir les photos, faire l’article. C’est vraiment de pouvoir partager. En plus, on a une chaîne Youtube, que j’ai ouverte récemment. C’est pour montrer à nos amis, notre famille, la façon dont on voyage, dont on peut voyager sans vraiment être des supers sportifs. Parce que certains nous disent « Le voyage à vélo, vous vous êtes sportifs, vous êtes habitués… ». Mais comme on dit, tout est dans la tête. Tout se fait, au fur et à mesure. Nous on fait des fois trente kilomètres par jour. C’est aussi pour apporter des astuces « Il faut passer par-là ou par-là », pour choisir tel ou tel passage. Mais surtout pour les personnes qui ne peuvent pas voyager, ça les fait un peu rêver.

M : Tu me disais que vous travailliez. Comment vous faites pour partir parfois plusieurs mois en voyage ?

F : On a la chance d’avoir des métiers qui nous permettent d’avoir 2/3 mois de vacances l’hiver. Donc on part souvent du 1er décembre au 1er ou au 15 février.

M : C’est super d’avoir cette possibilité.

F : On a de la chance par rapport aux gens qui ne peuvent pas se permettre de voyager comme nous pendant trois mois. On en profite et on fait profiter par les photos aux gens qui ne peuvent pas voyager.

M : D’où les voyages dans l’hémisphère Sud aussi.

F : Voilà, tout à fait !

M : Merci beaucoup Florence pour ta participation et ton témoignage.

F : C’était avec plaisir ! Et puis si jamais tu as d’autres questions, n’hésite pas à nous rappeler. Parce qu’en plus on fait des films de nos voyages et sur Youtube il y a un petit aperçu de notre dernier voyage et d’ici quelques semaines on va en mettre d’autres sur nos précédents voyages.

M : On va aller voir ça bientôt et on va partager à nos lecteurs pour qu’ils aillent découvrir cycloglobe ! Merci, à bientôt !

La chaîne Youtube de Florence : Cycloglobe !

F : C’est nous qui vous remercions, c’est super sympa de vous intéresser au voyage à vélo et c’est vraiment bien de votre part d’engager ce genre d’interview, auprès des blogueurs et des gens qui voyagent à vélo.

M : Oui nous c’est aussi notre passion le voyage à vélo, donc c’est super de rencontrer d’autres passionnés comme vous, c’est un réel plaisir.

F : Avec plaisir aussi. Merci beaucoup !

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Maxime et Lucie En Echappée
On est tous les deux des passionnés de voyage à vélo et très curieux à ce sujet. Suivez sur ce blog nos voyages à vélo, et découvrez nos rencontres, inspirations et conseils pour préparer les vôtres ! Le blog évoluera au fil de nos découvertes cyclistes et de nos rencontres. Notre projet est de vous livrer nos expériences, mais aussi de donner de la voix aux autres voyageurs pour compléter nos avis. Alors, débutants ou confirmés, suivez-nous et partez avec nous en échappée !

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