Mieux vaut tard que jamais : la suite des carnets de route de notre aventure à vélo le long du Danube en août 2018 !
Retrouvez le premier épisode (Zurich – Ulm) dans le premier carnet !
Jour 7 : Oberelchingen, 10 km après Ulm – vers Donauworth (73 km)
La veille, pour trouver une forêt où bivouaquer, nous nous étions éloignés de l’EuroVelo 6 en nous rapprochant du Danube. Ce matin, nous continuons quelque temps le long du fleuve, puis retrouvons l’itinéraire plus loin.
Nous faisons un petit détour pour visiter le centre de Günzburg, sur les conseils de Béranger qui y est passé quelques jours plus tôt. C’est aussi pour nous l’occasion de remplir les stocks de nourriture en prévision du dimanche.
Le midi, nous pique-niquons au bord d’un petit lac du Danube dans lequel nous nous baignons. La belle vie !
Nous traversons ensuite plusieurs villes sur le même modèle que Günzburg : fortifiée, on y entre généralement via une tour munie d’une arche, pour y découvrir des maisons colorées autour d’une « markplatz » (place du marché).
Dans l’une de ces places, à Lauingen (jumelé avec Segré, ville du département d’origine de Maxime), nous mangeons des glaces géantes. Ces glaces nous donnent des forces pour un long après-midi au cours duquel nous profitons de bonnes conditions pour rouler, mais où trouver un emplacement de bivouac se révèle difficile.
Finalement, quand le compteur indique 73 kilomètres pour la journée, nous nous engouffrons dans une plantation de conifères entre deux champs. Pas idéal, mais ça fera l’affaire pour la nuit.
Jour 8 : Après Donauworth – Neuburg (37 km)
Nous quittons le bivouac vers 7h30 et petit-déjeunons plus loin sur une table de pique-nique au milieu des champs de maïs.
Nous passons la matinée entre villages et champs, puis roulons sur la digue du Danube.
Lors de notre pause déjeuner, le ruisseau à proximité voit débarquer trois femmes allemandes venues se baigner, nues et hilares !
Nous atteignons Neuburg vers quinze heures et plantons notre tente dans le camping de la ville, où nous retrouvons Kyan et Richie, deux Londoniens avec qui nous avions déjà campés. Ces deux jeunes diplômés envisagent le camping sauvage et nous demandent des conseils pour bivouaquer.
Jour 9 : Neuburg – Neustadt an der Donau (50 km)
Nous quittons le camping tardivement et roulons sur la digue, le long du Danube, sous un superbe ciel bleu. C’est émouvant de voir le fleuve grandir au fil de nos jours de pédalage.
En fin de matinée nous sommes dépassés par Bruno et Lorena ! Surprise, car le couple toulousains fait moins de distance que nous chaque jour. Ils nous disent avoir « triché » et pris le train sur 60 kilomètres pour éviter une zone plus industrielle.
Nous atteignons Ingolstadt ensemble et déjeunons avec eux. Nous nous séparons à la sortie de la ville.
Le soir, après une heure de recherche infructueuse d’emplacement de bivouac en forêt, nous trouvons un superbe emplacement au bord du Danube, proche de Neustadt an der Donau (notre nouvelle photo de couverture sur Facebook )
Jour 10 : Neustadt an der Donau – Regensburg (45 km)
Une des plus belles journées du voyage !!!
Après quelques kilomètres de villages élégants et de jolis champs, nous atteignons les magnifiques gorges du Danube.
Au bord des gorges, le Kloster Weltenburg, une des plus anciennes abbayes allemandes.
Devant celle-ci, une petite barge en bois nous embarque pour 6€ par cycliste, avec nos vélos, pour une traversée du Danube au milieu des gorges. Superbe !
Au ponton d’arrivée, nous descendons nos vélos puis nous baignons dans le Danube et son eau qui nous donnait très envie dans la barque. Nous pique-niquons à l’ombre et lisons. Puis, nous reprenons notre chemin le long du Danube.
Après Kelheim, nous nous arrêtons pour prêter notre pompe à un couple de jeunes allemands réparant une crevaison. C’est ici que nous rejoignent… Bruno et Lorena, avec qui nous roulons quelques kilomètres.
Nous rejoignons finalement Regensburg, belle cité du Danube, pour deux nuits d’hôtel bien méritées !
Jour 11 : Tourisme à Regensburg
Nous avons réservé une chambre d’hôtel pour deux nuits à Regensburg afin de reposer nos jambes en faisant un peu de tourisme classique. Hier soir nous avons pu découvrir la vieille ville sous le coucher de soleil : une très belle vue du pont de pierre ! Aujourd’hui nous alternons entre visite de la ville et sieste. Le soir, nous avons rendez vous avec Lorena et Bruno !
Jour 12 : Regensburg – avant Deggendorf (80 km)
Nous sommes bien reposés et avons hâte de retrouver la route et d’être au grand air 24h/24 !
Peu après la sortie de Regensburg, sur une colline au loin devant nous apparait le Walhalla, sorte de Panthéon allemand inspiré du Parthénon grec ! Vue étrange et décalée dans le décor, mais majestueuse
Nous alternons entre avancer à bon rythme sur la digue de Danube et faire des pauses dans les villages sur notre route. Le temps est caniculaire et nous profitons d’une longue pause à Straubing pour siroter des limonades au citron !
En fin de journée, nous commençons à ouvrir l’œil pour trouver un emplacement de bivouac mais cela est difficile. Nous dînons au réchaud sur une table de pique nique pour éviter d’avoir à cuisiner dans la forêt en présence de trop de moustiques.
Finalement, alors que le soleil se couche à l’horizon, nous trouvons un bel emplacement dans une forêt de pins. Un orage éclate dans la nuit, la fin de la canicule !
Jour 13 : Avant Deggendorf – Vilshofen (40 km)
Réveil tôt et sous la pluie. Nous profitons d’une accalmie pour lever le camp mais la pluie revient vite et nous trempe jusqu’à l’os.
La route de la digue si agréable les jours précédents est devenue une vraie piscine de boue, ça n’avance pas et nos vélos sont vite recouverts de terre.
Alors que nous faisons halte sous un pont pour rajouter des couches de vêtements, deux tandemistes nous rejoignent : Anne-Charlotte et Josselin sont français et roulent depuis Mulhouse jusqu’à Linz sur l’EV6 avant de bifurquer vers Prague.
Leur présence nous redonne le moral et nous roulons tous ensemble à bon rythme avec l’objectif d’atteindre Passau.
Mais avant cela, un bon repas copieux dans un biergarten (brasserie locale) s’impose : Käsespätzle et Apelstrudel nous réchauffent et seront notre fuel pour la suite !
À Vilshofen, nous croisons Kayan et Rishi, nos amis londoniens, alors que nous roulons vers un garage à vélo pour réparer un rayon du tandem. La réparation est plus lourde que prévue et nous nous arrêtons tous au camping de Vilshofen où nous passons une bonne soirée tous ensemble !
Jour 14 (première partie) : Vilshofen – Passau (22 km)
Quand nous sortons de la tente, Anne-Charlotte et Josselin sont déjà partis et nous ont écrits qu’ils seraient le soir au camping de Inzell, 75 kilomètres plus loin. Rishi et Kayan nous disent qu’ils finiront aussi leur journée à Inzell.
De notre côté, nous avions prévu une trajet plus court. Avant de prendre la route, nous prenons notre temps et mangeons notre petit-déjeuner à Vilshofen.
Nous rejoignons Passau, faisons huiler nos chaînes bien sèches après l’étape boueuse de la veille, et pique-niquons dans un parc à la pointe de la ville, où la rivière Inn se jette dans le Danube.
Rejoindrons nous finalement Inzell et nos amis en cette 14ème journée de voyage ?
La suite dans le prochain épisode 😉
Si vous aimez nos carnets, n’hésitez pas à les partager autour de vous 🙂
Maxime et Lucie En Echappée
Un bel article 🙂 Si le parcours peut sembler un poil monotone le long du Danube, les villes traversées en cours de route ont l’air très charmantes.
Valentin
Merci Valentin! 🙂
Oui, les villes étaient chouettes, c’est un bon parcours pour rouler sans se prendre la tête, s’évader et découvrir 🙂
bonjour
merci pour ce beau reportage qui invite au voyage …que nous projetons pour ce mois de juillet 2019.
pouvez-vous nous indiquer si le retour de Passau à ULM et au -delà (TUTTLINGEN) peut se faire en train (plus vélos bien sûr )?
Merci de votre aide .
Bonjour Jean-Luc, merci pour ce message!
Pour ces trajets en train, aucune idée, on vous conseille de regarder sur le site de la Deutsche Bahn, qui est assez clair. Il est possible de le mettre en français.
Bonne préparation!
Oui, c’est possible. En 2023, il y a le billet « 1 jour sur les trains régionaux avec vélo » à 77 EUR/personne. Nous avons fait Passau – Bale. Il y a 5 correspondances, nous sommes partis à environ 10:00 et arrivés à 20:00
Bonjour.
J’ai fait la partie Française de Euro6 ( Bâle – St Nazaire A/R ) et maintenant je voudrai faire la partie Bâle – Vienne , et je ‘arrive pas à trouver un guide avec les emplacements des campings .
Aviez-vous un guide ?
Merci
Cordialement
Bonjour Henri,
Nous ne sommes pas partis avec un guide acheté, mais nous avions récupéré en Autriche un super guide gratuit en office de tourisme. Peut-être ont-il un équivalent dans les pays précédents ? Dans tous les cas, il y avait beaucoup de campings sur cet itinéraire, nous n’avons pas eu de difficulté. Autre option si vous avez un téléphone smartphone : l’application maps.me qui permet de visualiser les hébergements facilement.
Bons préparatifs !
Bonjour
je projette de faire ce parcours en vélo de route, équipé très léger. Je m’inquiète du revêtement des pistes cyclables, goudronné ou non?
Merci d’avance
JP Bouillard
Bonjour Jean-Pierre,
Désolés pour le temps de réponse… peut être que le voyage est fait et que vous avez déjà expérimenté cette portion depuis ?
Si ce n’est pas encore le cas : nous vous avouons que cela remonte un peu pour nous, donc notre mémoire fait peut être un peu défaut, mais sur la base de nos photos, il y a un certain nombre de passages sur la digue du Danube pour lesquels le revêtement n’est pas goudronné mais plutôt du gravier plus ou moins fin. Ce qu’il faut alors regarder, c’est l’éventuelle présence à proximité de la route (automobile), qui peut alors donner une alternative pour un vélo de route en mode bikepacking.
Bon voyage !
Pour répondre techniquement, sur les trajets Eurovélo, les pneus de 28 ou 35 avec peu de crampons sont les plus confortables. Cela se rapproche du gravel.
Si vous avez des pneus de route, cela reste assez facile d’éviter les trajets en gravier / cailloux.
A mon avis, ce serait dommage d’éviter ces secteurs graviers : ce sont souvent les plus jolis, naturels et il fait moins chaud que sur du goudron.
Donc pour moi, voyage à vélo = pneu en 28 minimum
8mw7or
Bonjour votre périple donne envie, est ce qu’il y a bcp de dénivelé entre Ulm et Passau?
bonjour,
c’est le bout qui nous manque, pas encore fait entre Ulm et Passau 🙂
Comme il y a pas mal de km, vous rappelez-vous s’il y a un ou 2 parcours un peu monotones qu’on pourrait shunter avec le train ?